Nos systèmes de représentations nous trahissent, le 12 novembre au Pôle DEVINCI, dans l'enceinte de SKEMA La Défense au milieu de plus d'une quarantaine de participants fort intéressés, Antoine BEBE Executive Coach en intelligence relationnelle a exposé sa vision et établit un lien direct entre notre qualité de perception, ce mécanisme naturel et la généralisation que nous en faisons en ne percevons et retenons que ce qui fait sens pour nous.

Dans la gestion de conflit l'important et de retrouver l'unicité de chaque être humain; le monde de l'entreprise n'est pas rationnel contrairement à ce qu'on croit.

Nous avons beaucoup de filtres sensoriels au travers desquels nous percevons la réalité; par exemple Antoine à fait la démonstration en direct que cela prend plus de temps de chercher un P qu'un O!

Selon un concept bien connu en PNL « la carte n'est pas le territoire », et derrière chaque représentation il y a une croyance ; nous prenons nos décisions selon notre représentation de la réalité et non pas selon la réalité elle-même.

Exemple, le Trajet Paris San Francisco change selon notre perception de la réalité, selon qu'on oriente le pôle nord vers le haut ou le bas de la carte ; ou encore comme la carte australienne, montrant un monde inversé et centré sur l'île.

Si on travaille sur ces systèmes de pensées on peut alors améliorer nos décisions et apprendre à faire des efforts pour améliorer notre perception de l'autre.

Un exercice de nos jours fort utile qui pourrait améliorer cela est l'apprentissage des langues; la culture, l'intonation et l'emplacement des mots d'une langue à une autre agit sur nos émotions, notre perception et notre représentation de la réalité, pour nous permettre de prendre des décisions sur nous-même et améliorer notre comportement et compréhension de l'autre.

Ceci passe par un travail sur nos systèmes de relations pour sortir de notre système de pensée et essayer de travailler sur la perception de l'autre (neurones miroir).

Qu'est ce qui est utilisé par l'autre ? il faudrait se synchroniser avec l'autre pour le comprendre, il faudrait comprendre que les émotions sont toujours corporelles.

Contrairement à ce que pensait Descartes sur la séparation du corps et de l'esprit (cf. l'erreur de Descartes d’Antonio Damasio), la posture de notre corps va aussi impacter notre système de représentation, nos émotions sont-elles même des filtres majeurs.

La peur, la tristesse, la colère et la joie sont des émotions de base commune à tous les humains, seule la façon de les exprimer est différente. La première phase est de détecter ses émotions, être en contact avec elle, les émotions sont aussi un filtre de notre perception.

Robert DILTS et Stéphane GILLIGAN ont développé un exercice permettant d'aller d'un état CRASH à un état COACH.

L'État Crash étant synonyme de contraction, réaction, analyse paralysante (rumination), séparation, Haineux (blessant).

État Coach étant synonyme de centré (centre de gravité bas: cf. Art martiaux), Ouvert, Alerte (accompagnant en conscience), connecté (à l’intérieur de soi-même et à quelque chose de plus grand que soi), hospitalité (comme disent les anglais prendre le thé avec le problème, créer un espace, une attitude hospitalière, être prêt à accueillir ce qui va se passer).

Dans la gestion de conflit, la solution est souvent dans le problème, c'est aussi un principe de l'Aïkido, par la transmutation de l'énergie négative en énergie positive) ; Kasparov champion du monde des échecs pratique la course à pied et des exercices physiques pour sa stabilité émotionnelle.

La conférence s’est conclue par les applaudissements de la salle. Les participants ont pu ensuite échanger et réseauter autour d'un cocktail.